Prochains bistrots

Amis de Planetzoom,


Vous êtes déjà très nombreux à vouloir participer aux rencontres de Planetzoom. Du coup, afin de pouvoir retrouver ou rencontrer chacun, par groupes d’une quinzaine de personnes au maximum, nous allons organiser deux bistrots par semaine, le mardi et le vendredi à 18h. Vous pouvez vous inscrire pour une plusieurs de ces dates, à condition que la liste ne dépasse pas quinze personnes. 

Attention, la date du mardi 12 est déjà partiellement réservée car les participants de mardi dernier (Mexique, Roumanie, Québec, Europe) ont souhaité prolonger la discussion, qui a été à la fois dense, tendre, passionnante … et un peu retradée pour des raisons d’apprentissage technique. Mardi prochain, quelques petits nouveaux seront néanmoins les bienvenus à leurs côtés…


Les premiers bistrots n’auront pas de sujet particulier puisqu’il sera d’abord nécessaire de faire plus ample connaissance entre nous. Voici le lien pour vous inscrire. Et n’oubliez pas que vous devrez au préalable avoir installé Zoom.


Pour réserver un ou plusieurs bistrots:

 https://doodle.com/poll/efx42g9qk7gd9sgn6tedcpzx/admin?utm_campaign=poll_created&utm_medium=email&utm_source=poll_transactional&utm_content=inviteparticipants-cta#email

Bonne fin de semaine.

Alex Décotte

Le regard et la parole

Fillette à la feuille, région du Loreto, au nord-est du Pérou. Photo Maximilien Bruggmann (détail).

Même confinés, même à des dizaines de milliers de kilomètres les uns des autres, nous pouvons désormais croiser le regard et la parole.

Croiser le regard et la parole à deux, avec Skype, ou à plusieurs, avec Zoom. En toute ou relative intimité, selon notre bon plaisir, et même en public, si nous pensons que nos propos peuvent être d’intérêt général.

Prisonniers

Pénitencier d’Angola, Louisiane. Photo Alex Décotte

Ce site est mis en ligne le 19 avril 2020, en pleine pandémie et en plein confinement. Le lieu d’aujourd’hui ressemble à un de ces bistrots où discutent des clients mais dont il faut, de toute urgence, fermer la porte à double tour pour empêcher les gendarmes d’entrer.

Nous voilà prisonniers. Pour combien de temps, nous ne le savons pas. Allons-nous nous recroqueviller en silence, chacun dans son coin ? Nous chercher des noises ? Ou entreprendre une discussion jusqu’au bout de la nuit, autour d’un sujet auquel nous n’avions pas pensé, avec des interlocuteurs que nous aurions ignorés si la porte ne s’était pas refermée sur nous.

D’habitude, les paroles s’envolent. Celles-ci resteront, peut-être.

Nous utiliserons tous les moyens d’aujourd’hui. Zoom ou Skype mais aussi Meet, Facebook, Youtube. Nos discussions resteront privées mais, avec votre accord préalable, elles pourraient être enregistrées avant d’être, avec nouvel accord de votre part, mises en ligne pour une diffusion large ou restreinte.

Bien sûr, il y aura du déchet, comme dans les propos de café du commerce. Des perles aussi, sans doute. Mais, pourquoi pas, de grands moments. Comme ces rencontres que nous avons nouées un jour, vous et moi, ici ou à l’autre bout du monde. Comme le regard et la parole subrepticement échangés, au voin d’une rue ou dans le secret d’une église, avec un(e) inconnu(e), qui l’est peut-être resté(e) mais dont nous nous souvenons encore, des années plus tard.

Grâce au regard et à la parole, nous allons faire un pied-de-nez au mauvais temps et attendre, ensemble, le retour des beaux jours.

Alex Décotte, avril 2020.

Mémoire vivante. Des rives de l’Indus jusqu’aux portes de l’Occident en passant par les steppes de l’Asie centrale, se souvient-il de ces caravaniers et de ces chameaux transportant les épices odorantes vers les tables d’Europe. Les a-t-il vus ? Du moins se rappelle-t-il qu’on le lui a raconté. La mémoire reste vivante aussi longtemps que le regard et la parole s’en souviennent. (Jodhpur, Rajasthan / Photo Maximilien Bruggmann).